" Lola Seextine Smith”

Je m'appelle Lola Seextine Smith, je suis née en 1983 le 21 mars à New-York. J'ai donc 29 ans. Je suis chiante, capricieuse, déterminée, froide au premier abord, sous l'emprise de la drogue, blessée, menteuse, excessive, drôle à mes heures. Ce que je fais en ce moment ? Je suis artiste peintre. Côté cœur, je suis définitivement célibataire. Je fais partie du groupe : La famille, c'est quoi déjà ?i

Qu'est ce que la famille pour elle ? La famille se résume à mon frère, point final. Et qu'est-ce que je fais de mes parents me diriez-vous ? Mon père est mort dans ce que l'on pourrait appeler un "accident de voiture", il y a maintenant 5 ans, et ma mère nous a reniés, moi et mon frangin, depuis que nous suivons le chemin de notre père. De quoi me dégoûter du mot famille, n'est-ce pas ?
A-t-il de bonnes relations avec les membres de sa famille ? Comme dit précédemment, je ne m'entends qu'avec mon grand-frère, Dylan. Enfin ça, c'est quand on est a peu près d'accord, car, généralement, quand il dit blanc et moi noir. Vous me direz, nous ne sommes pas les seuls. L'important, c'est que je sache qu'il serait prêt à tout pour moi, quoi qu'il puisse m'arriver.
Depuis combien de temps vit-elle à Manhattan ? J'y suis née et j'y habite encore aujourd'hui. A croire que quand on y est, c'est pour la vie.
Qu'a-t-elle toujours dans son sac ? Mon porte-feuille, un stylo, des mouchoirs et contrairement à ce que les autres peuvent croire, pas de maquillage.
Si elle devait citer une citation ? « Quand la mort viendra vous chercher, c'est que la vie n'aura plus rien à vous apprendre ».
Le premier mot qui lui vient à l'esprit ? Vivre.

" La naissance est une guillotine. ”
Ma grand-mère le disait elle même, avant de mourir sur son lit aux draps blancs. Pourtant, ça n'a pas suffit à mes parents pour reculer devant le cadeau qui s'offrait à eux, autrement dit, moi. Le pire dans tout ça, c'est que ça n'était pas la première fois qu'ils donnaient naissance à la mort. En effet, trois ans plus tôt était né mon frère, Parker. Lui qui commençait à s'habituer au fait d'être enfant unique fut sûrement étonné de me voir arriver dans son quotidien plutôt tranquille. Car dieu sait que je pris soin de pleurer à outrance durant toute mon enfance. De quoi dégoûter n'importe quel couple d'avoir un enfant. Était-ce là la preuve que je serais plus tard un enfant à difficultés ? Je n'en sais trop rien. Tout ce dont je me souviens, c'est du visage de mon frère, face au poupon que j'étais quelques jours après mon arrivée. Il avait l'air comme... Dubitatif. Et pourtant, il était loin de se douter que derrière toute cette haine envers moi, il éprouverait tout de même beaucoup d'amour.

" Maman, Parker m'a volé ma poupée pour lui arracher la tête! ”
Les dix premières années passées en compagnie de mon frère furent sûrement les plus mouvementées. Quand ça n'était pas lui qui me tirait les cheveux, c'était moi qui mettait du poivre dans son assiette quand il s'éclipsait pour aller aux toilettes. C'était à celui qui trouverait la meilleure solution pour faire chier l'autre. Rien de trop intelligent, nous sommes d'accord. Étrangement, c'était à ses côtés que je m'endormais chaque soir, après m'être échappée de ma chambre direction la sienne. A croire que je l'aimais, un petit peu tout de même. Je crois que c'était seulement à ce moment là, une fois blottie contre lui, que nous faisions la paix pour une nuit. Ses doigts se dirigeaient toujours vers mes cheveux, mais non plus pour les tirer, mais pour les caresser, comme un père l'aurait fait avec sa fille. A vrai dire, je n'avais jamais connu ça avec mon père, qui était bien trop fière pour ne serait-ce qu'embrasser ses enfants sur le front.

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